Je te tiens, tu ne m'échapperas pas
En compagnie de Noah Nightingale
En compagnie de Noah Nightingale
Il fallait que ça arrive aujourd’hui… Enfin, j’aurais sans doute dit ça même s’il m’avait fait le coup demain ou un autre jour pendant lequel mon enquête me prendra tout mon temps. Ce manque de gestion a pris une telle ampleur que la charge de travail demandée pour remettre tout le monde sur les rails en une fois est colossale. Par moment, je me demande ce qu’il m’a pris de m’engager dans une telle mission en plus de toutes mes autres tâches. Même July s’inquiète grandement pour moi et ma santé. Malheureusement, je ne peux pas donner ce travail à quelqu’un qui fait partie du problème et je ne veux pas l’accabler en l’obligeant à enquêter sur ses collègues. C’est un mauvais rôle que j’ai décidé d'endosser pour le bien de tous. Je préfère largement qu’elle fasse son travail correctement, qu’elle montre l’exemple, plutôt que se faire mal voir par les autres. Je ne connais que trop bien la souffrance que cela est d’avoir un mauvais rôle, le vivant au quotidien. Au vu de sa sensibilité, jamais elle ne pourrait le supporter.
Actuellement, je vais justement avoir le mauvais rôle : ramener un p’akhita loin des autres, à la retraite yanapa, pour éviter qu’il ne sème encore plus la zizanie qu’il ne l’a déjà fait parmi les llakisiña. En découvrant son absence lors de mon enquête, j’ai envoyé mes ombres à sa recherche aux quatre coins de Ilaki et je suis également parti parcourir les rues pour le retrouver. Dès lors que j’ai su où il se trouve, je me suis dirigé vers le parc en courant. A l’entrée, je prends le temps de reprendre mon souffle avant de continuer mon chemin, les mains dans les poches. Il n’a pas bougé et mon ombre ne l’a pas lâché, cachée parmi les ombres déjà existantes à proximité.
Je l’aperçois. Il est accompagné d’un llakisiña aux cheveux blancs qui fume. Ils semblaient avoir une conversation calme. Néanmoins, connaissant la curiosité de Noah Nightingale, je doute qu’ils parlaient de la pluie et du beau temps. Et le voilà en plus qui prend la poudre d’escampette ! Assuré par mon ombre que le llakisiña en est encore bien un, du moins pour l’instant, je me lance à la poursuite du fugitif. Heureusement pour moi, j’ai un moyen de l’arrêter sans l’obliger à courir puisque cela pourrait le tuer : j’utilise mes ombres pour l’encercler.
Sur cet ordre donné d’une voix calme et ferme, deux d’entre elles le prennent solidement par les bras et, une fois la situation maîtrisée, les autres viennent se réfugier dans ma propre ombre. Elles ressemblent à des armures entièrement noires, masculines. Après, ce qui m’intéresse le plus dans ce pouvoir qui est le mien, c’est qu’elles sont capables de suivre mes ordres, communiquer avec moi et maintenir des personnes assez fortes immobiles. Autant dire qu’elles me sont très utiles.
Je m’approche du p’akhita et je lui annonce sans aucune émotion, las de ses fuites et de mes journées éreintantes :
Je ne lui laisse pas le choix. Nous n’avons pas le choix. Si je veux garder tous les autres ilakiens en sécurité, il faut absolument qu’il reste loin d’eux. Je le sais sans pouvoir lui expliquer les raisons à tout cela. Aussi, il faut absolument que je pense à avertir les irpiri que la surveillance de ce llakisiña avec lequel il était plus tôt doit être renforcée. Je crains un changement vu la curiosité que j’ai entraperçue dans l’attitude de ce gars. Je prie pour avoir tort, mais mieux vaut que je m’inquiète pour rien que laisser les choses telles qu’elles sont actuellement.
Actuellement, je vais justement avoir le mauvais rôle : ramener un p’akhita loin des autres, à la retraite yanapa, pour éviter qu’il ne sème encore plus la zizanie qu’il ne l’a déjà fait parmi les llakisiña. En découvrant son absence lors de mon enquête, j’ai envoyé mes ombres à sa recherche aux quatre coins de Ilaki et je suis également parti parcourir les rues pour le retrouver. Dès lors que j’ai su où il se trouve, je me suis dirigé vers le parc en courant. A l’entrée, je prends le temps de reprendre mon souffle avant de continuer mon chemin, les mains dans les poches. Il n’a pas bougé et mon ombre ne l’a pas lâché, cachée parmi les ombres déjà existantes à proximité.
Je l’aperçois. Il est accompagné d’un llakisiña aux cheveux blancs qui fume. Ils semblaient avoir une conversation calme. Néanmoins, connaissant la curiosité de Noah Nightingale, je doute qu’ils parlaient de la pluie et du beau temps. Et le voilà en plus qui prend la poudre d’escampette ! Assuré par mon ombre que le llakisiña en est encore bien un, du moins pour l’instant, je me lance à la poursuite du fugitif. Heureusement pour moi, j’ai un moyen de l’arrêter sans l’obliger à courir puisque cela pourrait le tuer : j’utilise mes ombres pour l’encercler.
Attrapez-le.
Sur cet ordre donné d’une voix calme et ferme, deux d’entre elles le prennent solidement par les bras et, une fois la situation maîtrisée, les autres viennent se réfugier dans ma propre ombre. Elles ressemblent à des armures entièrement noires, masculines. Après, ce qui m’intéresse le plus dans ce pouvoir qui est le mien, c’est qu’elles sont capables de suivre mes ordres, communiquer avec moi et maintenir des personnes assez fortes immobiles. Autant dire qu’elles me sont très utiles.
Je m’approche du p’akhita et je lui annonce sans aucune émotion, las de ses fuites et de mes journées éreintantes :
On y va, je te ramène à la retraite.
Je ne lui laisse pas le choix. Nous n’avons pas le choix. Si je veux garder tous les autres ilakiens en sécurité, il faut absolument qu’il reste loin d’eux. Je le sais sans pouvoir lui expliquer les raisons à tout cela. Aussi, il faut absolument que je pense à avertir les irpiri que la surveillance de ce llakisiña avec lequel il était plus tôt doit être renforcée. Je crains un changement vu la curiosité que j’ai entraperçue dans l’attitude de ce gars. Je prie pour avoir tort, mais mieux vaut que je m’inquiète pour rien que laisser les choses telles qu’elles sont actuellement.
@Ayden Heaven sur Ilaki
02. Restriction
On ne pourra pas dire que Noah n'avait pas tenté sa chance en quittant les lieux aussi vite que possible mais on ne pouvait pas enlever à Ayden une efficacité d'action hors du commun. Avec sa maladie Noah n'était clairement pas un challenge pour l'uñjiri quand ce dernier se lançait à sa poursuite. Alors quand deux ombres surgir pour l'immobiliser, le p'akhita fut surpris, son cœur rata un battement et il inspira un peu trop sèchement, le faisant tousser mais rien d'alarmant.
Malgré sa gorge irritée et ses yeux un peu trop humide en conséquence, il les leva en direction de Ayden avec une grimace trahissant l'absence de sentiments positifs qu'il ressentait à l'égare de son... geôlier.
- Heaven. cracha Noah en fusillant l'homme du regard - C'est ça ramène moi comme un chien galeux qu'on veut confiner pour ne pas qu'il refourgue sa maladie aux autres.
Il railla mais ne chercha pas à se débattre plus que ça. En plus de ne servir à rien au vu de sa force physique inexistante, les ombres qui le sécurisait étaient probablement plus que capable de mettre à terre plus grand et fort que lui. Contrairement aux premières fois où il avait fait fuit et avait été retrouvé, il se montra particulièrement docile. À quoi bon se débattre et cracher son venin quand son silence et l'abandon qu'il démontrait leur faisait bien plus de mal ? Après tout son énergie et sa colère étaient ce qui les avait toujours rassuré sur sa santé globale. Mais il possédait un autre objectif en faisant ça.
Aleksis lui avait parlé des archives au Centre d'Informations, pourquoi résister ? À la place il continua de fusiller du regard le dos d'Ayden alors qu'ils retournaient à la Retraite. Mais que l'uñjiri ne se fasse pas d'idée, il aurait droit à un bout de ses pensées dés que ses ombres en armure disparaîtrait quand ils arriveraient à destination.
Noah garda sa bouche fermement fermée tout le long de leur trajet n'offrant que le silence lourd de mots contenus pour seul compagnon à Ayden. Il ne savait pas si ça le faisait chier ou non mais il espérait que ce soit le cas.
Il se mura dans son mutisme le temps pour eux de regagner la Retraite, après tout si il tentait d'ouvrir sa bouche en publique il était à peu près certains de se voir bâillonné d'une manière ou d'une autre. Ces secrets n'étaient pas à être ébruité n'est-ce pas ?
Quand ils arrivèrent au Centre d'Informations, Noah se redressa correctement. Quand ils mirent les pieds à la Retraite et que les portes se refermèrent derrière eux, Noah fit volte face avec une haine vieille de dix ans brûlant dans ses yeux.
- J'espère que t'es content de toi, Heaven. Ah ! T'es un bon chien ça y a pas de problèmes, jamais questionner les règles, jamais questionner les ordres !
Voilà que Noah commençait à pester contre son geôlier, son bourreau, son chien de garde capable de le retrouver peu importe où il pouvait se trouver en ville. Il serra les poings avant d'effectuer un geste brusque englobant la Retraite dans laquelle ils se trouvaient. Il se fichait bien qu'ils se trouvaient à peine à l'entrée à la vue de tous ceux qui travaillent ici.
- Comme d'habitude t'es là à rien foutre pour nous aider ! Rien à faire de nous voir crever comme des chiens galeux qu'on abandonne dans un coin sombre en espérant qu'ils crèvent vite pour peu qu'ils aboient pas trop fort ! il pointa un doigt accusateur dans sa direction - Pas de réponse à nos questions, juste la même putain de rengaine ! Comme si c'était la volonté d'allez-savoir-qui qu'on chope cette merde qui nous détruit de l'intérieur !
Il souffla fortement par le nez et sourit cruellement.
- Avoue, si je la bouclais et que je restais sagement dans mon coin tu serais bien content d'oublier notre existence même.
Malgré sa gorge irritée et ses yeux un peu trop humide en conséquence, il les leva en direction de Ayden avec une grimace trahissant l'absence de sentiments positifs qu'il ressentait à l'égare de son... geôlier.
- Heaven. cracha Noah en fusillant l'homme du regard - C'est ça ramène moi comme un chien galeux qu'on veut confiner pour ne pas qu'il refourgue sa maladie aux autres.
Il railla mais ne chercha pas à se débattre plus que ça. En plus de ne servir à rien au vu de sa force physique inexistante, les ombres qui le sécurisait étaient probablement plus que capable de mettre à terre plus grand et fort que lui. Contrairement aux premières fois où il avait fait fuit et avait été retrouvé, il se montra particulièrement docile. À quoi bon se débattre et cracher son venin quand son silence et l'abandon qu'il démontrait leur faisait bien plus de mal ? Après tout son énergie et sa colère étaient ce qui les avait toujours rassuré sur sa santé globale. Mais il possédait un autre objectif en faisant ça.
Aleksis lui avait parlé des archives au Centre d'Informations, pourquoi résister ? À la place il continua de fusiller du regard le dos d'Ayden alors qu'ils retournaient à la Retraite. Mais que l'uñjiri ne se fasse pas d'idée, il aurait droit à un bout de ses pensées dés que ses ombres en armure disparaîtrait quand ils arriveraient à destination.
Noah garda sa bouche fermement fermée tout le long de leur trajet n'offrant que le silence lourd de mots contenus pour seul compagnon à Ayden. Il ne savait pas si ça le faisait chier ou non mais il espérait que ce soit le cas.
Il se mura dans son mutisme le temps pour eux de regagner la Retraite, après tout si il tentait d'ouvrir sa bouche en publique il était à peu près certains de se voir bâillonné d'une manière ou d'une autre. Ces secrets n'étaient pas à être ébruité n'est-ce pas ?
Quand ils arrivèrent au Centre d'Informations, Noah se redressa correctement. Quand ils mirent les pieds à la Retraite et que les portes se refermèrent derrière eux, Noah fit volte face avec une haine vieille de dix ans brûlant dans ses yeux.
- J'espère que t'es content de toi, Heaven. Ah ! T'es un bon chien ça y a pas de problèmes, jamais questionner les règles, jamais questionner les ordres !
Voilà que Noah commençait à pester contre son geôlier, son bourreau, son chien de garde capable de le retrouver peu importe où il pouvait se trouver en ville. Il serra les poings avant d'effectuer un geste brusque englobant la Retraite dans laquelle ils se trouvaient. Il se fichait bien qu'ils se trouvaient à peine à l'entrée à la vue de tous ceux qui travaillent ici.
- Comme d'habitude t'es là à rien foutre pour nous aider ! Rien à faire de nous voir crever comme des chiens galeux qu'on abandonne dans un coin sombre en espérant qu'ils crèvent vite pour peu qu'ils aboient pas trop fort ! il pointa un doigt accusateur dans sa direction - Pas de réponse à nos questions, juste la même putain de rengaine ! Comme si c'était la volonté d'allez-savoir-qui qu'on chope cette merde qui nous détruit de l'intérieur !
Il souffla fortement par le nez et sourit cruellement.
- Avoue, si je la bouclais et que je restais sagement dans mon coin tu serais bien content d'oublier notre existence même.
- HRP :
- TOUT CES VILAINS MOTS C'EST INRP TU ES MERVEILLEUSE RYNE ET AYDEN AUSSI ET ALEKSIS IL EST PIPOU AVEC SES ENVIES DE TAPER LES GENS AUSSI JE VOUS AIMES C'EST JUSTE NOAH QUI A ENVIE QUE LES GENS L'ÉCOUTE ENFIN PLEIN DE BISOUS
Je te tiens, tu ne m'échapperas pas
En compagnie de Noah Nightingale
En compagnie de Noah Nightingale
Je reconnais bien ce regard qu’il me donne, plein de haine et de ressentiment. Il n’est pas le premier à me l’offrir et ne sera certainement pas le dernier. Il n’arrive pas à comprendre combien son attitude est dangereuse et que, si je le pouvais, je lui expliquerais les choses comme il le demande maintenant depuis dix ans. Malheureusement, ce serait mettre un terme à ma propre vie, abandonnant les milliers de personnes qui ont besoin de sécurité qui peuplent constamment Ilaki. Même ceci, je n’ai pas réussi à le lui faire comprendre tant il est fixé sur l’idée de comprendre ce qu’il lui arrive. Je peux le concevoir… jusqu’à un certain point. Pour ma part, je ne pense pas que je pourrai être capable de mettre en danger autrui juste pour ma propre curiosité. Enfin… Peut-être n’avais-je pas les mots jusqu’à présent.
Je préfère ne pas répondre à ce qu’il me dit pour le moment. De toute manière, il ne m’écoutera pas. Vaut mieux donc prendre la route vers la retraite. La route se fait calmement, contrairement à d’habitude. La petite frayeur que je lui ai faite plus tôt était-elle trop pour lui aujourd’hui ? Si cela ne va pas mieux en arrivant, je demanderais à un irpiri de s’occuper de lui. Je n’ai pas vraiment d’autres options à l’heure actuelle et des excuses ne me paraissent pas être d’actualité. Après tout, même si je venais à le faire, ce serait attiser un peu plus sa colère. Pourtant, je suis réellement désolé de ne pas avoir de meilleure option à lui proposer. Ce n’est pas que je ne veux pas. Je ne le peux pas. Est-ce si compliqué à comprendre ? Sans doute, le concernant…
Je suis las de tout ça, surtout que je manque cruellement de sommeil à cause de tout ce que j’ai à gérer depuis peu. Cette lassitude me pèse d’autant plus quand, une fois à la retraite yanapa, Noah reprend du poil de la bête, me déversant toute sa colère, sa haine et sa frustration. Encore une fois, je constate qu’il ne me comprend pas et ne cherche pas à me comprendre alors que je le laisse faire sans rien dire. J’ai rangé mes ombres qui le maintenaient dès que nous sommes entrés, il est donc totalement libre de ses mouvements. Et, lorsqu’il prétend que je préférerai oublier son existence, je lui répond calmement et très sérieusement :
Si nous voulions qu’ils n’existent plus le plus rapidement possible, pourquoi leur donner le meilleur tout en protégeant les autres ? Je sens que je vais parler à un mur, comme à mon habitude, mais je tente tout de même :
Combien de fois ai-je tenté de le lui faire comprendre ? Combien de fois a-t-il fait la sourde oreille ? J’ai totalement perdu le compte à force de faire face à son entêtement. Je soupire doucement et, totalement démuni à force de rejouer cette scène encore et encore, je lui demande :
Est-il à ce point dénué de compassion ? Est-il entêté au point de ne pas vouloir prendre cela en compte ? Sommes-nous à ce point des bourreaux à ses yeux ? Et… Que ressentirait-il si, à cause de lui, d’autres personnes venaient à se retrouver ici. Que ferait-il si toutes les personnes chez qui il a éveillé de la curiosité devaient le rejoindre ? Comprendrait-il en ayant sacrifié d’autres personnes que son attitude actuelle est mauvaise pour tout le monde ?
Je préfère ne pas répondre à ce qu’il me dit pour le moment. De toute manière, il ne m’écoutera pas. Vaut mieux donc prendre la route vers la retraite. La route se fait calmement, contrairement à d’habitude. La petite frayeur que je lui ai faite plus tôt était-elle trop pour lui aujourd’hui ? Si cela ne va pas mieux en arrivant, je demanderais à un irpiri de s’occuper de lui. Je n’ai pas vraiment d’autres options à l’heure actuelle et des excuses ne me paraissent pas être d’actualité. Après tout, même si je venais à le faire, ce serait attiser un peu plus sa colère. Pourtant, je suis réellement désolé de ne pas avoir de meilleure option à lui proposer. Ce n’est pas que je ne veux pas. Je ne le peux pas. Est-ce si compliqué à comprendre ? Sans doute, le concernant…
Je suis las de tout ça, surtout que je manque cruellement de sommeil à cause de tout ce que j’ai à gérer depuis peu. Cette lassitude me pèse d’autant plus quand, une fois à la retraite yanapa, Noah reprend du poil de la bête, me déversant toute sa colère, sa haine et sa frustration. Encore une fois, je constate qu’il ne me comprend pas et ne cherche pas à me comprendre alors que je le laisse faire sans rien dire. J’ai rangé mes ombres qui le maintenaient dès que nous sommes entrés, il est donc totalement libre de ses mouvements. Et, lorsqu’il prétend que je préférerai oublier son existence, je lui répond calmement et très sérieusement :
C’est faux. Si nous voulions vraiment vous oublier, toi et tous les p’akhita qui se trouvent ici, déjà nous ne prendrions pas le temps de nous occuper de vous, de faire en sorte que vous viviez au mieux votre maladie, mais en plus rien ne nous empêcherait de vous tuer sans que personne ne s’en aperçoive.
Si nous voulions qu’ils n’existent plus le plus rapidement possible, pourquoi leur donner le meilleur tout en protégeant les autres ? Je sens que je vais parler à un mur, comme à mon habitude, mais je tente tout de même :
Nous souhaitons que tout le monde vive et protéger tout le monde. Si cela ne nuisait pas aux autres, alors nous vous laisserions vivre comme avant. Et si je pouvais, je te dirais ce que tu veux savoir. Mais, sache-le, moi aussi je veux vivre, tout comme toi.
Combien de fois ai-je tenté de le lui faire comprendre ? Combien de fois a-t-il fait la sourde oreille ? J’ai totalement perdu le compte à force de faire face à son entêtement. Je soupire doucement et, totalement démuni à force de rejouer cette scène encore et encore, je lui demande :
Que feras-tu si, en te révélant ce que tu veux savoir, je perdais la vie ?
Est-il à ce point dénué de compassion ? Est-il entêté au point de ne pas vouloir prendre cela en compte ? Sommes-nous à ce point des bourreaux à ses yeux ? Et… Que ressentirait-il si, à cause de lui, d’autres personnes venaient à se retrouver ici. Que ferait-il si toutes les personnes chez qui il a éveillé de la curiosité devaient le rejoindre ? Comprendrait-il en ayant sacrifié d’autres personnes que son attitude actuelle est mauvaise pour tout le monde ?
@Ayden Heaven sur Ilaki
02. Restriction
Malgré les mots prononcés, Noah refuse de baisser les yeux, il refuse de courber l'échine et va même jusqu'à empoigner Ayden par le col. Ce n'est pas si il pouvait lui faire grand chose mais ça avait le mérite de l'empêcher de casser quelque chose dans son entourage immédiat.
- N'est-ce pas ce que vous faites déjà ? En nous parquant ici avec comme seule perspective d'avenir, parier sur quand est-ce que ce sera notre tour !
Parfois c'était plus facile de se cacher derrière une fausse compassion plutôt que de se salir les mains ou de chercher une solution. Comme disait l'adage "tout problème à sa solution". Il était juste souvent plus facile de ne rien faire et de laisser les choses se dérouler plutôt que d'investir dans les recherches nécessaires.
- Encore ! Encore et toujours cette foutue rengaine ! s'écria Noah en prenant sa tête entre ses mains - "C'est pour que tout le monde vive" "c'est pour protéger tout le monde" putain de merde arrêtes de te voiler la face Ayden !
Son agitation provoqua une quinte de toux assez sévère qui le coupa sec dans sa verve, lui faisant lâcher le uñjiri et le laissant à bout de souffle et avec un mal de gorge qui le lançait à chaque déglutition. Ça ne l'empêcha pas de foudroyer Ayden du regard en s'éloignant de lui, ignorant le sifflement que provoquaient ses inspirations et expirations par la bouche. Noah avait le regard purement et simplement mauvais quand il répondit à sa dernière inquisition.
- L'entêtement des uñjiri à conserver un secret que vous ne savez même pas prévenir à déjà tué plus de monde que je ne peux m'en souvenir. il laissa un court mais lourd silence les envelopper - Ta vie, vos vies, valent-elles plus que les notre ? Sache qu'on a déjà payé bien plus que ce qu'elles valent.. vos si précieuses vies.
Avec ses recherches stagnants, Noah ne pouvait plus avancer sur un possible remède, sur une possible solution à long terme pour aider les p'akhita et prévenir toute autre chute. Mais pour ça il fallait qu'il ai accès au cœur du problème, aux racines même de ce 'mal' qui les avaient touché. Une simple question, une simple réponse. Qu'on lui refusait encore encore et encore.
- Il y a forcément quelqu'un capable de me répondre si tu en ai incapable, quelqu'un qui ne risque pas de perdre la vie comme tu le soulignes si ardemment !
Il filerait de nouveau en douce et il était convaincu que Ayden se doutait qu'il n'en resterait pas là. Que cet argument mainte fois répété ne trouverai jamais de conclusion tant leur vision de la situation différait. Noah n'était pas désolé, peut-être aurait-il pu l'être les premières années ; mais maintenant même si il obtenait la vérité de la bouche de Ayden lui-même, il serait incapable de remercier la personne la lui fournissant. Il était trop tard pour ça.
- N'est-ce pas ce que vous faites déjà ? En nous parquant ici avec comme seule perspective d'avenir, parier sur quand est-ce que ce sera notre tour !
Parfois c'était plus facile de se cacher derrière une fausse compassion plutôt que de se salir les mains ou de chercher une solution. Comme disait l'adage "tout problème à sa solution". Il était juste souvent plus facile de ne rien faire et de laisser les choses se dérouler plutôt que d'investir dans les recherches nécessaires.
- Encore ! Encore et toujours cette foutue rengaine ! s'écria Noah en prenant sa tête entre ses mains - "C'est pour que tout le monde vive" "c'est pour protéger tout le monde" putain de merde arrêtes de te voiler la face Ayden !
Son agitation provoqua une quinte de toux assez sévère qui le coupa sec dans sa verve, lui faisant lâcher le uñjiri et le laissant à bout de souffle et avec un mal de gorge qui le lançait à chaque déglutition. Ça ne l'empêcha pas de foudroyer Ayden du regard en s'éloignant de lui, ignorant le sifflement que provoquaient ses inspirations et expirations par la bouche. Noah avait le regard purement et simplement mauvais quand il répondit à sa dernière inquisition.
- L'entêtement des uñjiri à conserver un secret que vous ne savez même pas prévenir à déjà tué plus de monde que je ne peux m'en souvenir. il laissa un court mais lourd silence les envelopper - Ta vie, vos vies, valent-elles plus que les notre ? Sache qu'on a déjà payé bien plus que ce qu'elles valent.. vos si précieuses vies.
Avec ses recherches stagnants, Noah ne pouvait plus avancer sur un possible remède, sur une possible solution à long terme pour aider les p'akhita et prévenir toute autre chute. Mais pour ça il fallait qu'il ai accès au cœur du problème, aux racines même de ce 'mal' qui les avaient touché. Une simple question, une simple réponse. Qu'on lui refusait encore encore et encore.
- Il y a forcément quelqu'un capable de me répondre si tu en ai incapable, quelqu'un qui ne risque pas de perdre la vie comme tu le soulignes si ardemment !
Il filerait de nouveau en douce et il était convaincu que Ayden se doutait qu'il n'en resterait pas là. Que cet argument mainte fois répété ne trouverai jamais de conclusion tant leur vision de la situation différait. Noah n'était pas désolé, peut-être aurait-il pu l'être les premières années ; mais maintenant même si il obtenait la vérité de la bouche de Ayden lui-même, il serait incapable de remercier la personne la lui fournissant. Il était trop tard pour ça.
Je te tiens, tu ne m'échapperas pas
En compagnie de Noah Nightingale
En compagnie de Noah Nightingale
Comme je le préconisais, je parle à un mur. Il a réponse à tout, ne faisant que parler sans savoir, mettant tous ses malheurs sur nos dos alors que nous ne faisons réellement ce que nous avons choisi sous certaines conditions qu’il nous reproche : aider les ilakiens à faire leur deuil, à atteindre le but qui devrait toujours être le leur. Cependant, il refuse de croire que nous ne voulons que le bien des autres. S’il savait… Il souffrirait tellement moins si on mettait fin à cette vie qui n’en est plus une. Vaudrait-il mieux que nous mettions fin aux souffrances des p’akhita ? Je m’étais déjà posé à maintes reprises cette question et je suis toujours parvenu à la même réponse : ce serait les punir pour une faute qu’ils n’ont pas commise. Ils n’ont pas demandé à retrouver leurs souvenirs passés. Ils n’ont pas cherché à retrouver ceux qui furent autrefois leurs proches.
Si seulement je pouvais me confier à lui… Devrais-je mettre fin à ma longue existence pour satisfaire enfin sa curiosité et qu’il comprenne la conséquence de ce qu’il me demande ? Devrais-je lui dire que ces règles nous sont imposées ? Je ne le peux pas. Il y a au moins une personne à Ilaki qui serait malheureuse au possible si je venais à disparaître et cela pourrait nuire à son rôle et sa vie pourrait alors prendre fin… Cette finalité m’est totalement insupportable là où j’aurais été capable de me sacrifier si personne n’était attaché à moi.
Je laisse passer sa quinte de toux en silence avant de lui poser ma dernière question. Une question que je regrette de lui avoir posée dès que j’entends sa réponse. Selon lui, je mérite de mourir, tout comme les irpiri et les autres uñjiri parce que, selon lui, nous sommes à l’origine de beaucoup de morts. Dans un sens, il n’a pas tort en ce qui concerne les uñjiri. Mais pas pour les soignants et informateurs. Malheureusement, vu comment est partie ce dialogue de sourd, il est totalement inutile de le lui dire. Il ne m’écouterait pas.
Le voilà en train de penser que quelqu’un peut lui répondre. Il l’a toujours pensé, sinon pourquoi irait-il à la recherche de réponses là où il ne la trouvera jamais ? Je soupire doucement et, toujours sur un ton calme, je lui annonce de manière claire :
Je soupire doucement et j’ajoute :
Je m’attends déjà à une réponse à la hauteur de sa colère et de son côté buté. Il va tout bonnement m’envoyer bouler. Je ne vois pas les choses tourner autrement. Cela fait après tout dix ans que cette conversation se termine généralement de la même manière…
Si seulement je pouvais me confier à lui… Devrais-je mettre fin à ma longue existence pour satisfaire enfin sa curiosité et qu’il comprenne la conséquence de ce qu’il me demande ? Devrais-je lui dire que ces règles nous sont imposées ? Je ne le peux pas. Il y a au moins une personne à Ilaki qui serait malheureuse au possible si je venais à disparaître et cela pourrait nuire à son rôle et sa vie pourrait alors prendre fin… Cette finalité m’est totalement insupportable là où j’aurais été capable de me sacrifier si personne n’était attaché à moi.
Je laisse passer sa quinte de toux en silence avant de lui poser ma dernière question. Une question que je regrette de lui avoir posée dès que j’entends sa réponse. Selon lui, je mérite de mourir, tout comme les irpiri et les autres uñjiri parce que, selon lui, nous sommes à l’origine de beaucoup de morts. Dans un sens, il n’a pas tort en ce qui concerne les uñjiri. Mais pas pour les soignants et informateurs. Malheureusement, vu comment est partie ce dialogue de sourd, il est totalement inutile de le lui dire. Il ne m’écouterait pas.
Le voilà en train de penser que quelqu’un peut lui répondre. Il l’a toujours pensé, sinon pourquoi irait-il à la recherche de réponses là où il ne la trouvera jamais ? Je soupire doucement et, toujours sur un ton calme, je lui annonce de manière claire :
Seuls les uñjiri sont au courant de tout. Les llakisiña et les irpiri, tout comme les p’akhita ne sont au courant de rien et c’est pourquoi tu auras beau leur demander tu n’obtiendras jamais de réponse d’eux. Les irpiri font exactement ce pourquoi ils sont à Ilaki : ils aident au mieux de leurs capacités. C’est leur raison de vivre. Seuls les uñjiri possèdent les réponses que tu cherches et aucun n’aura jamais dévoilé les secrets dont nous sommes les gardiens. Chaque uñjiri paie de sa vie pour avoir révélé ces secrets. Nous sommes des gardiens, nous devons faire en sorte qu’il y ait le moins de p’akhita possible et nous travaillons dur pour que ton cas ne se produise pas. Malheureusement, je ne sais pas si tu t’en es rendu compte, mais nous sommes trop peu nombreux pour tout surveiller et nous ne savons jamais quand une rencontre malheureuse peut survenir.
Je soupire doucement et j’ajoute :
Je comprends ta colère et ta frustration. Et je doute que tu me croies quand je te dis que je crève d’envie de tout te révéler mais que, autant pour les personnes qui m’aiment et celles qui comptent sur moi pour faire régner l’ordre, je ne peux pas te donner ce que tu veux. Tu n’es pas le seul à m’avoir supplié, à m’avoir craché dessus ou à avoir été en colère contre moi. Mais ne préfères-tu pas que j’empêche d’autres de devenir des p’akhita au lieu de disparaître pour ta curiosité ?
Je m’attends déjà à une réponse à la hauteur de sa colère et de son côté buté. Il va tout bonnement m’envoyer bouler. Je ne vois pas les choses tourner autrement. Cela fait après tout dix ans que cette conversation se termine généralement de la même manière…
@Ayden Heaven sur Ilaki
02. Restriction
Noah leva les bras au ciel, agacé plus que de raison par ce discours de globalité. Était-ce tout ce qu'ils étaient pour eux ? Un nombre sortit du lot et qui ne valait pas la totalité ? Préserver l'ensemble en isolant les problèmes. Noah eut un sourire dépréciatif. N'était-ce pas ce qu'il avait fait toute sa vie en tant que chercheur ? Étaient-ils les cellules cancéreuses qu'il fallait isoler pour tenter de guérir ? Mais même cette hypothèse comportait des failles. Noah n'avait jamais été en contact avec un p'akhita avant d'en devenir un. Il ne connaissait même pas leur existence.
Il planta son regard dans celui de Ayden, le soutenant sans faillir.
- Alors toi et les autres avez faillit à votre tâche envers tous ces p'akhita qui sont morts, tous ceux présents et tous ceux à venir. Et si les p'akhita sont des tâches sur vos pages blanches, des anomalies dans votre monde si parfait, sûrement y a t-il une raison à notre apparition. gronda Noah parce qu'il était maintenant bien incapable de crier après Ayden.
Mais cela faisait si longtemps qu'ils existaient qu'au final Noah doutait légitimement de ce que faisait les uñjiri.
- Si je ne suis pas le seul à avoir exigé des réponses, à avoir déversé ma colère sur toi. Si avant il y en eu d'autres à qui tu as sortis ces belles paroles. Ne suis-je pas la preuve que tu continue d'échouer à tenir cette promesse implicite ? Encore, encore et encore.
Noah toussa, sa voix rauque à cause de son haussement de ton un peu plus tôt. Sa propre faiblesse dû à la maladie embrasa les cendres chaudes de sa colère et si un regard pouvait tuer, sûrement Ayden ne serait plus parmi nous depuis longtemps. Mais il ne vocalisa pas ses pensées plus que ça. Pourquoi faire après tout ? Ça faisait dix ans que leur petit jeu durait et année après année il persistait de moins en moins longtemps.
Combien parmi les p'akhita avaient finis par mettre fin à leurs jours ? Combien parmi eux survivaient plus qu'ils ne vivaient ? Noah possédait trop de rage pour acter sur le premier, mais à n'en pas douter l'aurait-il fait si ça n'avait pas été le cas. Il tourna le dos au uñjiri, laissa passer une quinte de toux et s'éloigna, il n'avait plus envie de voir son visage avant un moment.
- Dégages, j'en ai assez de voir ta gueule.
Il planta son regard dans celui de Ayden, le soutenant sans faillir.
- Alors toi et les autres avez faillit à votre tâche envers tous ces p'akhita qui sont morts, tous ceux présents et tous ceux à venir. Et si les p'akhita sont des tâches sur vos pages blanches, des anomalies dans votre monde si parfait, sûrement y a t-il une raison à notre apparition. gronda Noah parce qu'il était maintenant bien incapable de crier après Ayden.
Mais cela faisait si longtemps qu'ils existaient qu'au final Noah doutait légitimement de ce que faisait les uñjiri.
- Si je ne suis pas le seul à avoir exigé des réponses, à avoir déversé ma colère sur toi. Si avant il y en eu d'autres à qui tu as sortis ces belles paroles. Ne suis-je pas la preuve que tu continue d'échouer à tenir cette promesse implicite ? Encore, encore et encore.
Noah toussa, sa voix rauque à cause de son haussement de ton un peu plus tôt. Sa propre faiblesse dû à la maladie embrasa les cendres chaudes de sa colère et si un regard pouvait tuer, sûrement Ayden ne serait plus parmi nous depuis longtemps. Mais il ne vocalisa pas ses pensées plus que ça. Pourquoi faire après tout ? Ça faisait dix ans que leur petit jeu durait et année après année il persistait de moins en moins longtemps.
Combien parmi les p'akhita avaient finis par mettre fin à leurs jours ? Combien parmi eux survivaient plus qu'ils ne vivaient ? Noah possédait trop de rage pour acter sur le premier, mais à n'en pas douter l'aurait-il fait si ça n'avait pas été le cas. Il tourna le dos au uñjiri, laissa passer une quinte de toux et s'éloigna, il n'avait plus envie de voir son visage avant un moment.
- Dégages, j'en ai assez de voir ta gueule.
Je te tiens, tu ne m'échapperas pas
En compagnie de Noah Nightingale
En compagnie de Noah Nightingale
Peu importe ce que je lui dirais… nous en revenons toujours au même point : les uñjiri sont des démons qui s’en prennent aux p’akhita.
J’ai beau savoir qu’il parle sans connaître la vérité et que ce n’est que l’expression de sa colère, de sa frustration trop longtemps alimentée par les secrets, je suis tout autant blessé que si ce n’était pas le cas. J’ai l’impression d’être un meurtrier, d’être la cause de tout et que mes efforts ne sont qu’un moyen de brasser de l’air pour rien. Est-ce que je compte abandonner ? Non. Je dois continuer malgré tout de faire de mon mieux pour aider ceux qui croient toujours en moi. Néanmoins, c’est on ne peut plus difficile d’entendre de telles accusations depuis dix ans. Que puis-je faire pour qu’il veuille bien écouter ce que je veux lui faire comprendre ? Que puis-je faire pour aider les p’akhita, ou mieux, les sauver eux aussi ? Que puis-je faire… ?
Quand je me rappelle ces périodes de souffrance à voir des p’akhita remplir ces lieux au point que la place pouvait manquer, je tremble. Je ne veux plus revoir ce genre de situations qui, pourtant, semble revenir régulièrement et toujours quand nous nous relâchons le plus. Si seulement… on avait des pouvoirs pour nous permettre de donner une seconde chance à ces personnes qui n’ont rien demandé ou de leur effacer la mémoire pour qu’ils ne puissent jamais devenir des p’akhita. Seulement nous avions sa puissance pour changer les règles de Ilaki. Si seulement il répondait à mes différents rapports et demandes de changements…
Malheureusement, ce n’est pas le cas et je ne peux que regarder Noah m’envoyer bouler, à bout de forces, alors qu’il vient tout simplement de me mettre tous les problèmes de Ilaki sur le dos.
Face à ça, je me sens totalement démuni. Je soupire donc et je sors de la retraite Yanapa pour continuer mon enquête. Il faut absolument que je termine ça rapidement si je ne veux pas que la situation perdure plus longtemps. Au passage, j’informe les irpiri et les uñjiri compétents et qui sont doués dans ce genre de tâche de la nécessité de surveiller plus étroitement un llakisiña. Je leur donne sa description en espérant qu’ils le retrouvent rapidement et commence la surveillance.
Je n’ai plus qu’à continuer à essayer de rendre Ilaki meilleure quitte à sacrifier ma santé pour ça.
J’ai beau savoir qu’il parle sans connaître la vérité et que ce n’est que l’expression de sa colère, de sa frustration trop longtemps alimentée par les secrets, je suis tout autant blessé que si ce n’était pas le cas. J’ai l’impression d’être un meurtrier, d’être la cause de tout et que mes efforts ne sont qu’un moyen de brasser de l’air pour rien. Est-ce que je compte abandonner ? Non. Je dois continuer malgré tout de faire de mon mieux pour aider ceux qui croient toujours en moi. Néanmoins, c’est on ne peut plus difficile d’entendre de telles accusations depuis dix ans. Que puis-je faire pour qu’il veuille bien écouter ce que je veux lui faire comprendre ? Que puis-je faire pour aider les p’akhita, ou mieux, les sauver eux aussi ? Que puis-je faire… ?
Quand je me rappelle ces périodes de souffrance à voir des p’akhita remplir ces lieux au point que la place pouvait manquer, je tremble. Je ne veux plus revoir ce genre de situations qui, pourtant, semble revenir régulièrement et toujours quand nous nous relâchons le plus. Si seulement… on avait des pouvoirs pour nous permettre de donner une seconde chance à ces personnes qui n’ont rien demandé ou de leur effacer la mémoire pour qu’ils ne puissent jamais devenir des p’akhita. Seulement nous avions sa puissance pour changer les règles de Ilaki. Si seulement il répondait à mes différents rapports et demandes de changements…
Malheureusement, ce n’est pas le cas et je ne peux que regarder Noah m’envoyer bouler, à bout de forces, alors qu’il vient tout simplement de me mettre tous les problèmes de Ilaki sur le dos.
Face à ça, je me sens totalement démuni. Je soupire donc et je sors de la retraite Yanapa pour continuer mon enquête. Il faut absolument que je termine ça rapidement si je ne veux pas que la situation perdure plus longtemps. Au passage, j’informe les irpiri et les uñjiri compétents et qui sont doués dans ce genre de tâche de la nécessité de surveiller plus étroitement un llakisiña. Je leur donne sa description en espérant qu’ils le retrouvent rapidement et commence la surveillance.
Je n’ai plus qu’à continuer à essayer de rendre Ilaki meilleure quitte à sacrifier ma santé pour ça.
@Ayden Heaven sur Ilaki