Tout va pour le mieux ce matin.
Un petit matin en détente
Victoria-Ayden-Sacha
Victoria-Ayden-Sacha
Après avoir profité de la fraîcheur matinale au parc pour ma course quotidienne. La faim se fait sentir. Je décide donc de me rendre au café. Je n’y vais pas souvent, mais je sais qu’il y a du monde à y rencontrer. Je m’étire longuement avant de me mettre en route. Ce qui m’embête est que je ne me suis pas changé, je suis encore en survêtement, je préfère être bien habillé pour discuter avec les autres, quoi que, en y réfléchissant ça ne me dérange pas tant que ça, je l'adore ce jogging. Tant que mon vernis coloré est impeccable, tout va bien.
En entrant dans le café, j’observe qu’il est plein, tant mieux, je trouverais bien quelqu’un à qui discuter. Avant tout, je me rince le visage au lavabo. Cela fait, je commande un jus de pêche ainsi qu’une brioche nature. J’hésitais à boire un café, mais mon jogging m’a bien réveillé. Je suis plutôt de bonne humeur et bien que je n’ai pas le courage de retourner réaliser l’épreuve du Qamassa, je sais qu’il est bon pour moi de discuter avec autrui. Il est temps de m’installer, de l’intérieur aussi, la salle semble pleine. J’observe les alentours et remarque une table où il reste un peu de place. Je dépose directement mon petit déjeuner sur cette table occupé par deux individus. Je leur souris sans trop les observer et m’assois à côté de la jeune femme. Je ne crois pas les reconnaître, autant me présenter histoire de montrer ma bonne volonté.
Bonjour, je m’appelle Sacha. Est-ce que je peux me joindre à vous ? Je ne trouve pas d’autre place de libre...
S’ils me rejettent, c’est vraiment embarrassant, enfin de toute façon, je me suis déjà assis et sirote tranquillement mon jus. Je les regarde un peu. Des yeux blancs, des noirs, seraient-ce un Irpiri et un P'akhita ? Étaient-ils dans des discussions privées ? Je suis peut-être de trop et sans réfléchir plus profondément, je me relève instantanément.
Euh, je vous dérange peut-être ? Excusez-moi.
Un petit matin en détente
Une nuit || Vegastar
Décidément, en ce moment, j’avais de la chance ! Voilà que mon meilleur ami était dans le café dans lequel l’on se retrouvait la plupart du temps. L’un de nos petits moments rien qu’à deux. Ça me faisait toujours plaisir. J'allais au bar chercher mon cappuccino et mon croissant et en attendant, je regardais autour de moi. Il y a du monde ce matin. Même la terrasse est pleine. SURTOUT la terrasse. Ce n’est pas étonnant, en même temps, avec ce beau temps. Je fis un signe au gérant que je revenais chercher mon plateau en souriant et me dirigeai vers Ayden sans qu’il me voit. Je lui cachai les yeux avec mes mains, bien que je savais qu’il connaissait mon parfum.
Et coucou ! C’est ta chieuse favorite !
Je tapotai son épaule et lui frottai la joue avec ma main pour le taquiner. Je devenais bien plus tactile avec lui depuis quelques mois, mais impossible de savoir pourquoi...
Je vais chercher mon plateau !
Je vais à la recherche de mon petit déjeuner et reviens tranquillement pour m’asseoir près de lui.
Alors comment te sens-tu aujourd’hui ?
Nous avons le temps de parler un peu jusqu’à ce qu’un jeune homme, semblant plutôt joyeux, se présente. S’il pouvait se joindre à nous? J’avais un grand sourire et répondit gaiement en tapotant le siège près de moi.
Enchanté Sacha ! Je suis Victoria. Viens installe toi. On papotait, mais rien de trop sérieux, ne t’en fais pas !
Je croquais ensuite dans mon croissant.
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Rencontre prédestinée
En compagnie de Sacha Belami & Victoria J. Donovan
En compagnie de Sacha Belami & Victoria J. Donovan
Il semblerait que tout le monde se soit donné le mot pour venir prendre le petit déjeuner ici, ce matin. La terrasse est pleine à craquer. En entrant, je crains qu’il n’y ai aucune place pour nous accueillir, mon amie et moi, heureusement une table se libère tout juste à ce moment-là. Satisfait de pouvoir profiter de mon moment de détente malgré le monde, je commande un grand café et une viennoiserie que je récupère avant d’aller m’installer. Le dos entièrement appuyé contre mon siège, je ne touche à rien, attendant l’arrivée de Victoria qui ne devrait plus tarder. Je la connais assez bien pour savoir qu’elle ne manquerait pour rien au monde ce moment avec moi. D’ailleurs, elle est généralement arrivée avant moi, mais, cette fois, je dois ma présence aussi tôt à cause d’une nuit blanche. Je l’ai passée à terminer la préparation de cette réunion importante destinée à remettre sur pied l’organisation au sein du Centre d’informations et mettre en commun tout ce qui a été fait dernièrement. Une tâche que je ne peux laisser à personne d’autres puisqu’il semblerait que je sois le seul à avoir une vision d’ensemble de la situation. Tout cela s’ajoutant à mon travail habituel, je me sens assez fatigué. Néanmoins, je compte bien continuer malgré tout. C’est mon devoir et il est hors de question que je laisse les événements s’envenimer.
Mes yeux sont couverts et une voix féminine que je reconnaîtrais entre mille se fait entendre derrière moi. Je n’apprécie que trop peu la manière dont elle se définit. C’est pourquoi je râle platement :
Je ne pense pas avoir besoin d’en dire plus pour qu’elle comprenne. Dans le pire des cas, je suppose qu’elle me demandera de plus amples explications. Cela dit, elle semble avoir besoin de plus de contact, ces derniers temps, me touchant régulièrement le visage et les cheveux. Je me demande si quelque chose ne va pas, si le travail lui paraît trop dur ou si elle n’a toujours pas digéré ce que je lui ai dit quand j’ai découvert le triste état du Centre d’informations. Difficile à dire…
Je la laisse partir pour ensuite revenir s’installer à ma table avec son plateau. Je me permets donc de prendre mon café pour en boire une grande gorgée. Je n’ai pas très faim. Néanmoins, lorsque mon amie me demande comment je me sens, je ne me sens pas la force de le lui avouer, ni même que je suis fatigué. C’est pourquoi je lui réponds tranquillement, fermant les yeux comme pour lui cacher la vérité :
Notre échange se cantonne à ces quelques civilités avant qu’une personne ne vienne à notre table. Blond aux yeux jaunes… Je devine immédiatement qu’il s’agit d’un llakisiña qui se présente comme étant Sacha. Un gamin qui m’a l’air, ma foi, plutôt sympathique si on oublie le fait qu’il se soit assis avant de nous demander la permission de prendre place. Qu’il ait eu d’autre choix ou non n’est pour moi pas une raison de manquer de politesse à ce point. Néanmoins, il semble se rendre compte de son erreur, se relevant en s’excusant de nous avoir potentiellement dérangés.
C’est Victoria qui prend l’initiative de l’inviter à notre table, toute souriante tandis que je bois une nouvelle gorgée de café. Je veux bien que nous n’ayons échangé que sur des sujets peu importants, mais tout de même… Enfin, je suppose que mon humeur est à l’image de mon état actuel : fatiguée. Alors, je prends exemple sur l’irpiri en prenant la parole à mon tour :
Que dire ? Je ne sais pas trop comment débuter une conversation avec cette nouvelle tête à notre table. Il faut dire que ce qui m’anime généralement, et encore plus particulièrement ces derniers temps, c’est le travail. Hors mieux vaut ne pas aborder ce sujet face à un llakisiña. Il n’a aucunement besoin de savoir les déboires que nous rencontrons. Aussi, il n’est pas très recommandé pour moi de partir sur le sujet du deuil, d’autant plus que je doute que le jeune homme veuille en parler devant des inconnus. Ainsi, un seul et unique sujet me vient et cela m’amène à demander platement, en étant moins convivial que j’aurais voulu l’être :
Ce n’est qu’après coup que je me rends compte que ma question couplée avec mon intonation de voix sonnent comme un reproche. Pour me dédouaner de toute responsabilité, je me venge sur mon café.
Mes yeux sont couverts et une voix féminine que je reconnaîtrais entre mille se fait entendre derrière moi. Je n’apprécie que trop peu la manière dont elle se définit. C’est pourquoi je râle platement :
July…
Je ne pense pas avoir besoin d’en dire plus pour qu’elle comprenne. Dans le pire des cas, je suppose qu’elle me demandera de plus amples explications. Cela dit, elle semble avoir besoin de plus de contact, ces derniers temps, me touchant régulièrement le visage et les cheveux. Je me demande si quelque chose ne va pas, si le travail lui paraît trop dur ou si elle n’a toujours pas digéré ce que je lui ai dit quand j’ai découvert le triste état du Centre d’informations. Difficile à dire…
Je la laisse partir pour ensuite revenir s’installer à ma table avec son plateau. Je me permets donc de prendre mon café pour en boire une grande gorgée. Je n’ai pas très faim. Néanmoins, lorsque mon amie me demande comment je me sens, je ne me sens pas la force de le lui avouer, ni même que je suis fatigué. C’est pourquoi je lui réponds tranquillement, fermant les yeux comme pour lui cacher la vérité :
Je vais bien. Et toi ?
Notre échange se cantonne à ces quelques civilités avant qu’une personne ne vienne à notre table. Blond aux yeux jaunes… Je devine immédiatement qu’il s’agit d’un llakisiña qui se présente comme étant Sacha. Un gamin qui m’a l’air, ma foi, plutôt sympathique si on oublie le fait qu’il se soit assis avant de nous demander la permission de prendre place. Qu’il ait eu d’autre choix ou non n’est pour moi pas une raison de manquer de politesse à ce point. Néanmoins, il semble se rendre compte de son erreur, se relevant en s’excusant de nous avoir potentiellement dérangés.
C’est Victoria qui prend l’initiative de l’inviter à notre table, toute souriante tandis que je bois une nouvelle gorgée de café. Je veux bien que nous n’ayons échangé que sur des sujets peu importants, mais tout de même… Enfin, je suppose que mon humeur est à l’image de mon état actuel : fatiguée. Alors, je prends exemple sur l’irpiri en prenant la parole à mon tour :
Je suis Ayden.
Que dire ? Je ne sais pas trop comment débuter une conversation avec cette nouvelle tête à notre table. Il faut dire que ce qui m’anime généralement, et encore plus particulièrement ces derniers temps, c’est le travail. Hors mieux vaut ne pas aborder ce sujet face à un llakisiña. Il n’a aucunement besoin de savoir les déboires que nous rencontrons. Aussi, il n’est pas très recommandé pour moi de partir sur le sujet du deuil, d’autant plus que je doute que le jeune homme veuille en parler devant des inconnus. Ainsi, un seul et unique sujet me vient et cela m’amène à demander platement, en étant moins convivial que j’aurais voulu l’être :
Comment as-tu connu ce café ?
Ce n’est qu’après coup que je me rends compte que ma question couplée avec mon intonation de voix sonnent comme un reproche. Pour me dédouaner de toute responsabilité, je me venge sur mon café.
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La pensée de Sacha
Un petit matin en détente
Victoria - Ayden
Victoria - Ayden
Au moins, je n’ai pas l’air de trop les déranger, c’est une bonne chose. Après l’invitation de la femme, je me rassois. Cette dénommée Victoria m’a l’air tout à fait accessible, quant à celui qui vient de se présenter, Ayden, il ne semble pas ravi de ma présence. Pour autant, je ne perds pas mon sourire. Je loupe ma gorgée de jus et tousse un peu, ça m’arrive quand tout en même temps, j’ai envie de parler, que je pense et que je me restaure. Ça ne dure qu’une seconde, je me tapote par réflexe le torse. Comment j’ai connu ce café ? je ne sais pas trop, je passe souvent devant quand je me promène, je suis venue instinctivement. Oui, c’est ça.
Je passais souvent devant, et ne crois pas m’y être déjà arrêté, comme j’avais un creux après le sport et que je voulais discuter.
Déjà qu’il ne m’a pas demandé pourquoi je suis rentré, mais comment je connais ce lieu. Je réponds à côté de la plaque. Tant pis. Discuter, oui... C’est tout ce qui m’a poussé à entrer dans ce café bondé. J’apprécie d’entendre les discussions des autres. Suis-je une espèce de voyeur ? J’y pense :
Enfin si vous voulez bien discuter avec moi ? J’aurais dû commencer par là.
Non, pas un voyeur seulement un être qui ne supporte pas la solitude ni le calme d’ailleurs. Il y a du monde ici, mais, c’est avec ceux-là que m’attendait une place, alors je suis très curieux à leur propos. Elle, « Victoria » est une Irpiri si l’on en croit ses yeux. Il est donc normal qu’elle semble aussi accueillante, je me demande ce qu’elle exerce comme métier. Quant à lui, c’est plutôt à quelle étape de son deuil il est, qui me taraude l’esprit, moi, je suis très loin de la fin... Je ne dois pas y penser, mon sourire risquerait de s’effacer, je peux vivre avec tout ça, il me suffit de discuter avec les autres. Tout ira bien, si je me vide l’esprit et me concentre sur les autres et ne pense plus à ce deuil. En plus, je ne devrais pas lui demander cela, si on me posait la question, je prendrais cela comme une attaque sur l'intimité.
J’en découvrirais bien plus sur eux en échangeant naturellement, sans poser trop de questions indiscrète. Je déchire ma brioche pour en manger un petit bout. Je dois avoir l’air pensif à les fixer comme ça. Peu importe, ils pensent bien ce qu’ils veulent. Ce besoin d’assouvir ma curiosité est plus fort que ma conscience qui me prévient d’arrêter de les dévisager ainsi. Je me tiens tout à l’écoute de ce qu’ils auront à dire et je leur poserai toutes les questions qui me viennent en tête qui restent d'ordre général.
Un petit matin en détente
Le paradis brûle || Vegastar
La question que posait mon meilleur ami à Sacha piqua ma curiosité, à moi aussi. Alors comme ça il était juste passé devant sans vraiment y rentrer ? Au moins, il avait sauté le pas et était, à présent, à notre table. J’avais clairement vu que cela embêtait Ayden peut-être qu’il voulait me parler de quelque chose d’important ? Surtout qu’il semblait éreinté, cela me fit perdre mon sourire un instant alors que je le regardais. C’est à la question du jeune homme aux yeux jaunes que je secouais la tête imperceptiblement et retrouvais mon sourire.
Ça me va, j’aime beaucoup papoter avec les gens d’Ilaki! C’est toujours intéressant.
J’allais répondre à la place de mon meilleur ami, mais ce n’était pas à moi de le faire. Je ne voulais pas expliquer pourquoi il était ainsi, ce n’était pas respectueux, même si notre relation était profonde. Profonde jusqu’où d’ailleurs ? Je n’arrêtais pas d’y penser en ce moment mais je n’arrivais pas à mettre le point sur « pourquoi ». Enfin, bref, de quoi pourrions-nous parler sans que mon métier toque à la porte ? Mais aussi pour ne pas parler de l’étape de son deuil ? À mon avis, il n’avait pas envie de repenser à ça.
Alors comme ça, tu fais souvent du footing ? Personnellement, je préfère faire du dessin ou sortir avec mes ami lorsque j’ai du temps libre!
Je ricanais doucement en inclinant la tête sur le côté et croquais dans mon croissant, le mâchant comme si c’était la meilleure viennoiserie au monde. Qui sait ? Ce n’était pas totalement faux ? Un bon croissant au beurre frais !
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Rencontre prédestinée
En compagnie de Sacha Belami & Victoria J. Donovan
En compagnie de Sacha Belami & Victoria J. Donovan
Est-ce moi qui ait provoqué une telle réaction ? Je ne pensais pourtant pas avoir été si désagréable que ça. En plus, n’y a-t-il pas eu un moment de latence entre ma réponse et sa réaction ? Ah… Je n’en sais trop rien. Tant pis s’il l’a mal pris, je sais que July saura me dire si j’ai fait une bourde. Elle m’a toujours montré une attitude honnête, même si parfois nous ne nous comprenons pas toujours. C’est le lot de toutes relations.
Pour en revenir au nouveau venu, il se remet de son étranglement avant de répondre à ma question. Une envie de venir pour manger et discuter après l’avoir connu depuis un moment. Je peux comprendre ce qu’il veut dire dans la mesure où j’ai fait la même chose que lui pour d’autres endroits, bien que mes raisons n’aient pas été l’envie de discuter.
Un petit coup d'œil vers mon amie et je découvre qu’elle aussi me regarde. Elle semble… attristée, non ? Je lève un sourcil une seconde avant de retourner à mon café, écoutant le plus jeune craindre que nous puissions ne pas vouloir discuter avec lui. Je suis plutôt d’accord avec lui quand il dit qu’il aurait dû commencer par là, mais je n’en dis rien, laissant l’irpiri le rassurer que tout va bien, qu’elle aime parler avec les ilakiens, trouvant cela intéressant. Je préfère ne pas m’avancer sur la question. Après tout, le seul qui sera blessé si je viens à m’attacher aux autres, c’est moi. Je le sais d’expérience. Néanmoins, je ne veux pas le blesser en lui disant ce que je pense réellement. Je finis donc par répondre tranquillement une fois ma gorgée terminée :
Le surnom que je donne à mon amie n’est que pour elle et personne d’autre. J’espère que cela ne fera pas trop étrange à la personne concernée que je l’appelle ainsi. Pour moi, c’était assez compliqué de la nommer ainsi.
Je laisse mon amie continuer la conversation que j’écoute d’une oreille. Il avait parlé de faire du sport, pas forcément de footing… mais il est vrai que le meilleur sport pour apercevoir le bâtiment c’est bien celui-ci. Je me demande à quelle fréquence il s’entraîne et de quelle trempe il est fait.
Curieux d’en savoir plus, je lui jette quelques œillades entre deux gorgées de mon café, observant ses faits et gestes. Je délaisse toujours autant ma viennoiserie alors que mon amie entame la sienne. Dans ces moments-là, j’envie son appétit. D’autant plus que j’ai besoin d’énergie pour tenir tout au long de la journée. Courir après les fauteurs de troubles, réfléchir aux points concernant la prochaine réunion, me frotter à de fortes têtes… Ce n’est pas le travail qui manque. D’ailleurs, lui aussi a commencé à manger. Je suis, de notre table, le seul à délaisser son repas. J’en connais une qui va d’autant plus se poser des questions. Pour donner le change, je pose ma tasse sur la table et commence à déchirer mon pain au chocolat, faisant des miettes tant il est bien cuit. Néanmoins, même en préparant un morceau raisonnable, je ne fais que grignoter les miettes que je récupère sur mon pain sans l’entamer réellement.
Pour en revenir au nouveau venu, il se remet de son étranglement avant de répondre à ma question. Une envie de venir pour manger et discuter après l’avoir connu depuis un moment. Je peux comprendre ce qu’il veut dire dans la mesure où j’ai fait la même chose que lui pour d’autres endroits, bien que mes raisons n’aient pas été l’envie de discuter.
Un petit coup d'œil vers mon amie et je découvre qu’elle aussi me regarde. Elle semble… attristée, non ? Je lève un sourcil une seconde avant de retourner à mon café, écoutant le plus jeune craindre que nous puissions ne pas vouloir discuter avec lui. Je suis plutôt d’accord avec lui quand il dit qu’il aurait dû commencer par là, mais je n’en dis rien, laissant l’irpiri le rassurer que tout va bien, qu’elle aime parler avec les ilakiens, trouvant cela intéressant. Je préfère ne pas m’avancer sur la question. Après tout, le seul qui sera blessé si je viens à m’attacher aux autres, c’est moi. Je le sais d’expérience. Néanmoins, je ne veux pas le blesser en lui disant ce que je pense réellement. Je finis donc par répondre tranquillement une fois ma gorgée terminée :
Reste, maintenant que tu es là. Tu rendras Victoria heureuse.
Le surnom que je donne à mon amie n’est que pour elle et personne d’autre. J’espère que cela ne fera pas trop étrange à la personne concernée que je l’appelle ainsi. Pour moi, c’était assez compliqué de la nommer ainsi.
Je laisse mon amie continuer la conversation que j’écoute d’une oreille. Il avait parlé de faire du sport, pas forcément de footing… mais il est vrai que le meilleur sport pour apercevoir le bâtiment c’est bien celui-ci. Je me demande à quelle fréquence il s’entraîne et de quelle trempe il est fait.
Curieux d’en savoir plus, je lui jette quelques œillades entre deux gorgées de mon café, observant ses faits et gestes. Je délaisse toujours autant ma viennoiserie alors que mon amie entame la sienne. Dans ces moments-là, j’envie son appétit. D’autant plus que j’ai besoin d’énergie pour tenir tout au long de la journée. Courir après les fauteurs de troubles, réfléchir aux points concernant la prochaine réunion, me frotter à de fortes têtes… Ce n’est pas le travail qui manque. D’ailleurs, lui aussi a commencé à manger. Je suis, de notre table, le seul à délaisser son repas. J’en connais une qui va d’autant plus se poser des questions. Pour donner le change, je pose ma tasse sur la table et commence à déchirer mon pain au chocolat, faisant des miettes tant il est bien cuit. Néanmoins, même en préparant un morceau raisonnable, je ne fais que grignoter les miettes que je récupère sur mon pain sans l’entamer réellement.
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Lalalilala
Un petit matin en détente
Victoria - Ayden
Victoria - Ayden
Sans avoir le temps d’envoyer un grand sourire à la jeune femme, les mots de l’homme m’interpellent. D’abord, il ne semble qu’à peine tolérer ma présence et surtout, il la tolère seulement pour le bon plaisir de cette femme. Je décide de ne pas trop m’en préoccuper bien que je ne peux pas empêcher mon clignement des yeux accompagné du plissement de sourcils en quittant le regard d’Ayden pour me concentrer vers Victoria. Je lui rends ses sourires. Celle-ci reprend la parole, cela me fait sourire de plus belle.
Oh oui, j’essaye de courir chaque matin, je pense que c’est grâce à ça que j’ai réussi une épreuve du Qamasa. Mon esprit se vide quand je cours et ça me donne l’impression que ma vie a un sens quand je la cultive.
C’est vrai que je parle beaucoup, personne ne m’a demandé autant de détail, enfin, j’adore courir, c’est ça l’important, je suppose. Ça ne m’était jamais venu l’idée de faire du sport, mais c’est un Irpiri qui me l’avait conseillé, et depuis cette recommandation de m’occuper, je me sens tout léger. Je dois avoir un sourire nostalgique et en repensant aux activés cela me rappelle mes tentatives d’arts visuels. Je recherche un instant un stylo, mais habillé pour mon footing, je n’ai aucune affaire sur moi. Je scrute la table voisine et demande le crayon posé sur leur table. On me le prête sans aucun souci. Ma serviette fera figure de feuille, et je me mets au travail pour illustrer mes vaines tentatives de dessin. J’adore ça, mais j’en suis incapable. Je dessine donc mon meilleur bonhomme bâton en appuyant fort pour que les traits soient visibles sur la serviette qui n’est pas vraiment le meilleur support, car d’avoir appuyé autant sur la mine, j’ai troué la serviette sur quelques endroits, je montre tout de même mon dessin à Victoria en rigolant.
Voilà mon comble, j’adore dessiner, mais... Je ne peux faire que ce bonhomme qui sourit. Enfin, vous exposez ? J’adore me rendre dans les galeries d’art, peut-être que j’ai déjà croisé vos œuvres ?
Après cela, je lance un regard vers Ayden, je suis curieux à son propos, mais est-ce qu’il a vraiment envie de discuter avec moi ? Je me pose la question, mais compte bien lui arracher quelques mots, du moins essayer.
Et pour vous ? Vous aimez le dessin ou le sport ? Ou peut-être avez-vous une autre occupation qui vous tient à cœur ?
S'il est en deuil, il doit bien lui aussi faire quelque chose pour avancer non ? Comme un métier, une occupation ou une passion. Je hoche la tête sans m’en rendre compte en l’observant.